Skieurs assis, debout ou malvoyants : la diversité des pratiquants est au cœur du handisport. La classification joue un rôle essentiel pour garantir l’équité entre les athlètes. Étape incontournable pour celles et ceux qui souhaitent évoluer sur les circuits nationaux puis vers le haut niveau, elle bénéficie depuis l’année dernière d’une journée nationale dédiée aux disciplines d’hiver. Cette année, le 6 décembre, Chambéry accueillera cette nouvelle édition pour les handicaps moteurs.
Chaque année, une journée nationale de classification handisport est organisée par la FFH. Elle concerne le ski alpin, le ski nordique (fond et biathlon) ainsi que le snowboard. « L’objectif de la classification, c’est de regrouper des athlètes dans une même catégorie pouvant avoir des handicaps différents mais ayant un impact fonctionnel comparable sur leur pratique », souligne le responsable développement des sports d’hiver, Xavier Rolland-Muquet.
La procédure suit plusieurs étapes :
– dossier préalable rempli par athlète,
– examen fonctionnel réalisé par au moins deux classificateurs,
– délibération collective et attribution d’une catégorie,
– restitution du résultat à l’athlète.
« On applique les mêmes critères qu’à l’international, mais le processus est volontairement plus léger : au national, on ne fait pas d’observation sur neige », précise Xavier.
Le rôle des classificateurs handisport
Derrière chaque classification, il y a une équipe de bénévoles engagés. Le choix se porte principalement sur des kinésithérapeutes et des médecins pour les handicaps moteur ainsi que des médecins ORL et ophtalmologistes pour les handicaps sensoriels car ils :
– possèdent les compétences techniques et médicales pour évaluer l’impact fonctionnel d’un handicap sur la pratique sportive,
– savent réaliser des examens physiques ciblés.
– ont le sens du relationnel et de la pédagogie avec les athlètes.
La Fédération met un point d’honneur à accompagner leur montée en compétences, via des formations théoriques en ligne et des sessions pratiques supervisées par des classificateurs internationaux.
Et pour les non-éligibles ?
Certains athlètes, bien que porteurs d’un handicap, ne présentent pas un impact fonctionnel suffisant pour entrer dans une catégorie officielle ou ont une déficience non éligible par le code de l’IPC. Ces « non-éligibles » ne sont pas exclus : ils peuvent participer à des compétitions dites « open », organisées parallèlement aux circuits nationaux, avec des règles adaptées.
Une transparence renforcée : la master list nationale
À l’issue de chaque classification, les résultats sont intégrés dans une master list nationale, tenue à jour par la commission. Ce document recense l’ensemble des athlètes classifiés par discipline et par catégorie.
Cette master list recense également les sportifs déficients visuels et sourds. En effet, même si cette journée nationale de classification ne concerne uniquement que les handicaps moteur, les sportifs déficients visuels sont évalués par des ophtalmologues, tandis que les athlètes sourds disposent de leur propre circuit international, les Deaflympics, et sont évalués par des ORL spécialisés.
La classification des personnes atteintes de handicap sensoriel ou de petite taille est possible toute l’année. Il est ainsi recommandé de le faire avant l’hiver pour officialiser la classification avant le début de la saison.
Cette diversité illustre la force d’inclusion portée par la Fédération Française Handisport : quel que soit le handicap, chaque athlète peut trouver sa place et s’engager pleinement dans sa pratique sportive, du loisir à la compétition.
Informations concernant la journée de classification pour handicap moteur:
- 01 septembre au 15 octobre; Enregistrement en ligne des dossiers
- 10 novembre, réponse mail aux dossiers non Éligibles (NE) et envoi des convocations pour les dossiers éligibles.
- 6 décembre : journée de classification en présentiel